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Au bout de 3 ans, Wayne Neyens quitte Western Equipment. Il ne s'entendait plus avec le patron de l'entreprise, Jimmy Johnson, décrit comme têtu et désagréable avec ses employés, alors qu'il se montrait merveilleusement sympathique avec ses clients.<ref name="retroflip"/> | Au bout de 3 ans, Wayne Neyens quitte Western Equipment. Il ne s'entendait plus avec le patron de l'entreprise, Jimmy Johnson, décrit comme têtu et désagréable avec ses employés, alors qu'il se montrait merveilleusement sympathique avec ses clients.<ref name="retroflip"/> | ||
− | Après son départ de Western Equipment, Wayne Neyens | + | Après son départ de Western Equipment, Wayne Neyens va postuler chez [[Gottlieb|D. Gottlieb & Co]]. Il s'était rappelé que Harry Mabs travaillait désormais dans cette entreprise. Il pensa qu'il aurait aussi une chance d’être embauché. Ce fut le cas, il fut recruté par Gottlieb. Et avec un salaire plus élevé que celui de Western Equipment. |
Le soir de cette embauche, Jimmy Johnson le patron de Western Equipment, se rendit chez Wayne Neyens pour essayer de le convaincre de revenir dans son entreprise. Wayne Neyens refusa. | Le soir de cette embauche, Jimmy Johnson le patron de Western Equipment, se rendit chez Wayne Neyens pour essayer de le convaincre de revenir dans son entreprise. Wayne Neyens refusa. |
Wayne Neyens est une personnalité de l'industrie du flipper. Il a débuté en tant que designer dans les années 1930, puis il évolua vers des postes d'encadrement et de direction. Il fit l'essentiel de carrière dans l'entreprise Gottlieb. [1]
Wayne Neyens est né à Mason City dans l'Iowa le 29 juillet 1918. Sa famille s'installe à Chicago lorsqu'il est enfant. Wayne étudie le dessin industriel à Crane Technical High School (Chicago).
Wayne Neyens débute dans l'industrie des jeux automatiques en 1936 chez Western Equipment & Supply Company. Ses premières réalisations sont des jeux électromécaniques de baseball.
Il fait la connaissance chez Western Equipment de Harry Mabs (Futur inventeur des batteurs). Ce dernier était designer en chef de l'entreprise. Les deux collègues avaient une bonne relation malgré leur importante différence d'âge (Harry Mabs était suffisamment âgé pour être le père de Wayne Neyens).
Au bout de 3 ans, Wayne Neyens quitte Western Equipment. Il ne s'entendait plus avec le patron de l'entreprise, Jimmy Johnson, décrit comme têtu et désagréable avec ses employés, alors qu'il se montrait merveilleusement sympathique avec ses clients.[1]
Après son départ de Western Equipment, Wayne Neyens va postuler chez D. Gottlieb & Co. Il s'était rappelé que Harry Mabs travaillait désormais dans cette entreprise. Il pensa qu'il aurait aussi une chance d’être embauché. Ce fut le cas, il fut recruté par Gottlieb. Et avec un salaire plus élevé que celui de Western Equipment.
Le soir de cette embauche, Jimmy Johnson le patron de Western Equipment, se rendit chez Wayne Neyens pour essayer de le convaincre de revenir dans son entreprise. Wayne Neyens refusa.
Le lendemain, Jimmy Johnson alla rencontrer David Gottlieb, président de D. Gottlieb & Co, et exigea de lui qu'il renvoie Wayne Neyens. Mais le patron de Gottlieb ne se laissa pas impressionner. Il conserva Wayne Neyens dans son effectif.
C'est donc en 1939, après ces péripéties, que le jeune Neyens rejoint Gottlieb.[2]
Son premier travail consiste à fabriquer des installations de tests pour la chaîne de production de l'usine. Ces installations permettaient de tester les différents éléments des flippers (fronton, plateau) lors de l'assemblage. Cependant, le souhait de Wayne Neyens était de devenir designer. Il prit l'initiative de concevoir son propre flipper pendant son temps libre. Il travailla plus d'un an sur ce projet. Le projet fut validé par l'entreprise Gottlieb qui décida de produire ce flipper. Il s'agit du flipper College Daze, commercialisé en août 1949.
Wayne Neyens fut transféré au département ingénierie de Gottlieb. Département au sein duquel il se retrouva sous la responsabilité de Harry Mabs. Deux ans plus tard, en 1951, Harry Mabs démissionna de l'entreprise (Il considérait que son travail n'était pas reconnu à sa juste valeur). Il rejoignit l'entreprise Williams. Wayne Neyens devint le nouveau designer principal de Gottlieb, poste qu'il occupa pendant 15 ans.[2]
Durant les années 1950 et 1960, Wayne Neyens conçoit plus de 175 flippers. Il signe, certaines années, plus de 15 machines. [3]
Wayne a souvent collaboré avec l'artiste Roy Parker. Les deux hommes ont réalisé des machines très prisées par les collectionneurs, notamment la série "Flipper" à partir de 1960 : Flipper (1960), Flipper Parade (1961), Flipper Fair (1961), Flipper Clown (1962), Flipper Cow-boy (1962). Les flippers de cette série sont les premiers à posséder une fonctionnalité Add-a-ball. Ils sont pourvus d’une animation dans le fronton (sauf pour la machine "Flipper"). [4]. Les caisses ont un nouveau format, fini les siderails et les manchettes en bois (woodrails), remplacés par du métal (steelrail), les frontons sont évasés (wedgehead). Les dessins de caisses sont géométriques.
Quelques autres succès de Wayne Neyens sont Queen of Diamonds (1959), Slick Chick (1963) et Buckaroo (1965) . Les derniers flippers qu'il a réalisés sont Cow Poke (06/1965) et Paul Bunyan (09/1968).
En 1963, Wayne Neyens est promu ingénieur en chef de l'entreprise Gottlieb, puis en 1971, directeur de l'ingénierie et du développement. Ed Krynski est recruté au milieu des années 1960. Il devient le nouveau designer principal de Gottlieb.
En décembre 1975, la compagnie Gottlieb produit le flipper Spirit of 76 commémorant le bicentenaire de l'indépendance des Etats-Unis. Judd Weinberg, le gendre de David Gottlieb et président de l'entreprise, demanda à ses collaborateurs quelles étaient leurs estimations de vente pour Spirit of 76. La plupart avancèrent les chiffres de 2000, 2500 ou 3000 exemplaires. Wayne annonça 10000 exemplaires. Cette estimation étonna tout le monde. Judd Weinberg promit que si ce chiffre était atteint, il ferait livrer le dix millième exemplaire chez Wayne Neyens. Et ce fut le cas, Wayne reçut ce 10000ème exemplaire. Exemplaire qu'il possède toujours chez lui.
En 1977, Gottlieb est racheté par Columbia Pictures; l'atmosphère de travail change. Gottlieb n'est plus la petite entreprise familiale que Wayne Neyens avait connu à ses débuts. Le designer prend ses distances. A partir 1980 et jusqu'à sa retraite en 1983, il occupe un poste de consultant. Il est resté au total 44 années chez Gottlieb.
Wayne Neyens a fêté ses 100 ans le 29 juillet 2018.[5]
Wayne Neyens est à l'origine de plusieurs innovations techniques :
Voir la liste des flippers de Wayne Neyens.
Merci à Nénesse Lapointe pour ses informations et ses photos.