Playmatic est un fabricant espagnol de flipper, en activité de 1967 à 1987, ayant produit plus de 60 flippers.[1]
Playmatic fut fondée par Luis Gimeno Martín, Alfredo Villalba García et Francisco Munte Abello, trois anciens employés de l'entreprise Cedes SA (Fabricant espagnol de flippers).
Playmatic était installée, à ses débuts, dans la banlieue de Barcelone, à Santa Coloma de Gramanet. En 1968, la société déménage dans le centre de la capitale Catalane, agrandissant son usine.
L'entreprise réalise une trentaine de flippers électromécaniques entre 1967 et 1977. Les premiers modèles étant North Pole et Rose Wind.
En 1978, Playmatic produit son premier flipper électronique, le Space Gambler [2]. L'électronique de ce flipper a été développée par la société barcelonaise EFO SA (Electronica Funcional Operativa SA), une entreprise peu connue mais importante dans l'histoire de l'arcade espagnole. Cette société fut pionnière en Espagne dans l'incorporation de composants électroniques dans les flippers et dans le développement de bornes d'arcade.[3]
Playmatic est considérée comme l'un des fabricants de flippers les plus importants d'Espagne. L'entreprise possédait une forte capacité d'exportation, permettant à ses machines d'atteindre de nombreux pays, dont les États-Unis, berceau du flipper.
En 1980, Playmatic s'est lancée dans la production de jeux vidéo d'arcade, sous la marque CIDELSA (Centro Industrial de Desarrollos Electrónicos SA) , une marque créée en association avec EFO SA. CIDELSA est à l'origine de la première borne d'arcade entièrement réalisée en Espagne: Destroyer. Toute l'électronique de cette borne d'arcade fut développée à Barcelone par EFO SA .
Playmatic s'est également aventurée dans la production de bingo au cours de cette même année 1980.
L'entreprise avait l'habitude de produire des copies de flippers américains. Quelques exemples :
Playmatic copiait aussi l'esthétique des flippers américains :
Les flippers Atlantis et Target Alpha sont signés de Gordon Morison, un illustrateur Gottlieb qui fut souvent plagié. Le fabricant espagnol Recel a aussi copié son travail.
Playmatic a acheté des œuvres de l'artiste barcelonais Blas Gallego pour illustrer les flippers Nautilus (1984) et Rock 2500 (1985).[9][10] Blas Gallego, illustrateur né en 1941, a travaillé dans le secteur de la bande dessinée, de la publicité et du cinéma (réalisation d'affiches).[11][12]
A la différence des fabricants américains, Playmatic ne peignait pas directement d'illustration sur les plateaux de flippers. Ces plateaux étaient recouverts d'une feuille plastifiée contenant une image. Ce qui les rendait plus résistants.
En 1986, Playmatic produit le flipper Flash Dragon qui possède une fonctionnalité assez originale : le flipper prend en photo le joueur qui décroche le plus haut score. Un appareil polaroid est installé dans le fronton de la machine.
Dans les années 1970, le Portugal avait des lois strictes sur l'importation des jeux de casinos et ces lois s'étendaient aux flippers. Pour contourner cette législation, des flippers espagnols étaient importés discrètement, puis modifiés, et revendiqués de fabrication Portugaise. La société Irmacor réalisait ce type de modifications. Le flipper Flash-Baseball d'Irmacor est une conversion du Space Gambler de Playmatic. Les modèles Dona Elvira, Feitiço et S. João du fabricant portugais sont aussi des conversions de Playmatic. [13][14][15][16]
En 1985, la chute du dollar met en difficulté les fabricants européens. Les flippers importés des USA atteignent des prix aussi compétitifs que ceux fabriqués en Europe. Playmatic ne peut faire face à cette concurrence. L'entreprise arrête son activité en 1987. La même année que les fabricants Jeutel et Zaccaria.
Voir la liste des flippers Playmatic sur l'Internet Pinball Database.
Merci à LorenZ pour ses informations et ses photos.