Chicago Coin est une entreprise pionnière de l'industrie du flipper, fondée en 1931.
L'entreprise a connu un franc succès dans les années qui ont précédé la seconde guerre mondiale et qui ont immédiatement suivi.
Chicago Coin a produit 250 jeux d'arcade en 45 années d'activité.
En proie à des difficultés financières, l'entreprise est rachetée par la famille Stern en 1976.[1] A cette occasion, elle est rebaptisée Stern Electronics.
L'un des personnages clés de l'histoire de Chicago Coin est Sam Gensburg, un homme d'affaires d'origine Russe, arrivé aux États-Unis en 1896, à l'âge de 3 ans.
Sam Gensburg grandit dans la ville de Pittsburgh. Adolescent, il travaille dans l’épicerie de son père où il montre de bonnes aptitudes commerciales.
À l'âge de 20 ans, le jeune Sam quitte Pittsburgh pour chercher de nouvelles opportunités professionnelles. Il s'installe à Chicago, puis dans l'Iowa où il ouvre un supermarché.
Quelques années plus tard, il apprend qu'une société de Milwaukee a installé un distributeur automatique de barres chocolatées dans ses locaux. Il décide d'installer une machine identique dans son supermarché. L'expérience est un succès. Sam Gensburg achète 100 machines, et les place dans des bars et des commerces de Chicago. Il s'associe avec son frère David Gensburg pour ce projet.[2]
En 1931, les frères de Sam Gensburg (Louis, David et Meyer), fondent une entreprise de fabrication de flippers : Genco.
À la même période, Sam Gensburg s’associe avec son beau-frère, Sam Wohlberg, et un autre partenaire nommé Lou Koren, afin de créer l'entreprise "Chicago Coin Machine Exchange", exerçant dans le commerce de jeux d'arcade.
Sam Gensburg décide alors de fabriquer ses propres flippers, comme le font ses frères. Il créé "Chicago Dynamic Industries", filiale de "Chicago Coin Machine Exchange". Cette filiale fabrique et commercialise des flippers sous la marque Chicago Coin. Dans la suite de cet article, le nom Chicago Coin désigne la filiale "Chicago Dynamic Industries".
Chicago Coin restera un concurrent de Genco jusqu'à la fusion des deux entreprises en 1959.[3]
Les premières réalisations de Chicago Coin furent des plateaux de remplacement pour d'anciens flippers. En 1933, l'entreprise réalise son premier flipper "complet", Blackstone, en collaboration avec l'entreprise Stoner.
La société a produit d'autres types de jeux, notamment des jeux de simulation de sport.[3]
Chicago Coin a connu un franc succès durant les années 1930 et 1940. Le flipper Beam-Lite (1935), qui comportait un plateau de jeu éclairé, fut vendu à 5 703 exemplaires, et le jeu sans batteurs, Kilroy (1947), s'écoula à 8 800 exemplaires (un record inégalé jusque dans les années 1970).
Au début des années 1970, Chicago Coin fait son entrée sur le marché du jeu vidéo. L'entreprise produit TV Ping Pong en 1973, un clone de Pong.[4]
En 1974, Chicago Coin est poursuivie par Magnavox pour une violation de brevet. Magnavox commercialisait le jeu "Table Tennis" sur la console Odyssey. Ce jeu a inspiré Pong d'Atari, et tous ses clones. Magnavox a attaqué plusieurs entreprises qui ont copié "Table Tennis", dont Chicago Coin qui fut condamné à payer des dédommagements.[5]
En 1975, Chicago Coin acquière la licence du jeu vidéo Destruction Derby, édité par Exidy. Il s'agit d'un jeu vidéo de simulation de conduite. Chicago Coin commercialise ce jeu sous le nom Demolition Derby.
Toujours en 1975, Chicago Coin produit Super Flipper, un jeu vidéo intégré dans une caisse de flipper. Ce jeu est très similaire à Pong. Il consiste à déplacer un curseur pour rattraper une balle. Les boutons du flipper permettent de déplacer le curseur horizontalement.[6]
Suite au procès de Magnavox, Chicago Coin connait des difficultés financières. L'entreprise est revendue en décembre 1976 à Sam et Gary Stern. Ces derniers intègrent les actifs de Chicago Coin à leur nouvelle société, Stern Electronics.
Les deux derniers flippers produits par Chicago Coin sont Stampede et Rawhide, ils furent commercialisés sous la marque Chicago Coin, puis sous la marque Stern Electronics.
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