David Gottlieb, né en 1901 et décédé le 16 avril 1974, est un entrepreneur américain, principalement connu pour avoir fondé la compagnie D. Gottlieb & Co. en 1927.
Il est le premier entrepreneur à avoir produit des flippers de façon industrielle (à grande échelle). Il est considé comme le "Henry Ford du flipper" [1].
David Gottlieb est né dans le Milwaukee peu de temps après l'arrivée de ses parents aux Etats-Unis. Ses parents étaient des immigrés Lituaniens. [2]
En 1927, David s'installe à Chicago et fonde la compagnie D. Gottlieb & Co. Il produit un jeu de force nommé Husky Grip, puis se lance dans le marché de la Bagatelle, un jeu d'origine française, proche du Billard. Le but de ce jeu est de tirer des billes sur un plateau incliné et de viser des trous. Chaque trou ayant un certain nombre de points qui lui sont associés.
En 1931, David Gottlieb imagine une nouvelle Bagatelle qu'il souhaite produire en grande quantité. Il conçoit cette Bagatelle avec des matériaux légers, et avec de petites dimensions, de façon à diminuer le coût de fabrication de la machine et son poids. Ceci dans le but de faciliter sa distribution. Cette nouvelle Bagatelle, nommée Baffle Ball, connait un grand succès avec 50 000 exemplaires vendus. Elle permet à l'entrepreneur de s'imposer comme un leader de l'industrie.
Dans les années 1930, David Gottlieb voit apparaître de nouveaux jeux mixant flippers et machines à sous (Appelées "pay-outs" machines). Il réalise très vite que ces machines représentent une menace pour ses affaires. En effet, les jeux d'argent étaient interdits aux Etats-unis et les "pay-outs" machines créaient un lien entre flippers et jeux d'argent. Les craintes de David Gottlieb se sont avérées exactes. Le flipper fut considéré comme un jeu d'argent par les autorités américaines, et interdit dans de nombreux états.
David Gottlieb ordonna de faire inscrire "A game of Skill" et "For amusement only" sur ses machines, de façon à communiquer sur le fait qu'il ne s'agissait pas de jeux illégaux.
Mais c'est l'invention des batteurs en 1947 qui a réellement changé la donne. Ces batteurs ont fait du flipper un véritable jeu d'adresse (n'étant plus basé sur la gravité et la chance). Gottlieb a utilisé cette invention comme argument pour la légalisation. Et cela a fonctionné. Certains états américains ont de nouveau autorisé le jeu.
Les batteurs ont été inventés par Harry Mabs, un designer Gottlieb. Le premier flipper a en posséder fut le Humpty Dumpty.
En 1961, David Gottlieb et son épouse Dorothy ont fondé le Gottlieb Memorial Hospital [3], un hôpital à but non lucratif situé à Melrose Park, dans la banlieue de Chicago. Cet hôpital existe toujours, il est actuellement dirigé par un petit-fils de David : Jack Weinberg [3].
La fille de David Gottlieb, Marjorie, et son mari Judd Weinberg, ont participé au financement de l'université des Arts et des Sciences de Northwestern, près de Chicago [3]. Cette université porte désormais leur nom : Weinberg College of Arts & Sciences.
David Weinberg, petit-fils de David Gottlieb, explique cette tradition de charité par le fait que son grand-père avait connu la pauvreté durant son enfance.
David Gottlieb était quelqu'un d'inventif. Il essayait toujours de rendre ses jeux plus amusants. Il était extraverti, aimait faire le "Show".
Il avait l'ambition de créer des flippers haut de gamme, son petit fils Michael Gottlieb dit de lui, que David Gottlieb souhaitait être "Le Cadillac du flipper" [1]. Pour cela, l'entrepreneur utilisait des matériaux de haute qualité pour la fabrication de ses machines : du bois de noyer pour la caisse, et du métal assez onéreux pour les éléments du plateau. De ce fait, ces machines étaient plus chères que la moyenne.
Physiquement, David Gottlieb était petit et trapu avec beaucoup de cheveux bruns. Il avait constamment un cigare à la bouche.[4] La façon dont il tenait son cigare donnait des indications sur son humeur.[5]
Plusieurs membres de la famille de David Gottlieb ont travaillé dans l'industrie du flipper :
Au début des années 1970, David Gottlieb subit un accident vasculaire cérébral qui l'éloigne de son travail. Il décéde le 16 avril 1974. Trois ans plus tard, en 1977, sa compagnie est vendue à Columbia Pictures.